Concert sortie de résidence, chez Leda Atomica Musique 22 janvier 2010
Photos Pascale et Gilbert CECCALDI
Concert sortie de résidence, chez Leda Atomica Musique 22 janvier 2010
Photos Pascale et Gilbert CECCALDI
« La mine…
Lieu d’une activité fédératrice, créatrice de codes, de savoir vivres, savoir être, d’une mémoire liée au travail, aux exils, aux identités…
Terreau riche de bruits, sons, voix, discours, grondements, claps, mugissements, ronflements, sifflements, craquements, murmures, grognements…
Energie, chaleur, profondeur, matière, écho, réverbération, silence…
Tout un univers sémantique qu’explorent les musiciens Frederic De Benedetti et Julien Lemonnier,
en collaboration avec le musicien Tomas « Teapot » Ferko, via la collecte de sons, d’archives,
la trituration de cette matière, la confrontation de leurs univers musicaux singuliers et l’improvisation pour aboutir à la création d’une oeuvre musicale
sonore et visuelle destinée à la scène… »
« Après un accueil en résidence au Tabacka Kultur Fabrick de Kosicé (Slovaquie) et la rencontre de Tomas « Teapot » Ferko en septembre
ainsi qu’une première représentation publique auprès du public Slovaque,
le trio Do(s) Mineur se retrouve à Marseille pour une résidence au Nomad’Café en janvier,
accompagné par le GRIM qui aboutira sur un concert public le 22 janvier chez Leda Atomica Musique.
Ce concert fera l’objet d’un enregistrement et de la sortie d’un album qui sera distribué sur le label Xcrocs Records. »
3ème jour de résidence, Peter nous embarque dans les collines autour de Kosicé au sein d’un gigantesque site minier fermé depuis quelques années. Après un passage dans les bureau, nous obtenons l’autorisation de circuler où bon nous semble et sommes livrés à nous même sur le site.
Au milieu d’une forêt, à côté d’une décharge se dressent d’immenses bâtiments plus ou moins à l’abandon, ponts metalliques, chevalements, ateliers, conduites et tuyaux parcourant tout le domaine.
La plupart des bâtiments sont cadenassés mais nous trouvons une porte ouverte et découvrons des bureaux, des livres de compte, des armoires pleines d’échantillons de terre, de charbon, des bouteilles de divers produits chimiques, des machines, des outils.
Mis à part la poussière, on peut voir par les fenêtres que la plupart des bâtiments sont restés en état, équipés comme si les ouvriers y travaillaient encore le mois précédent. les conduites d’évacuations d’eau sifflent sous la pression, un des gigantesques transformateurs bourdonne encore à côté d’autres éteint depuis longtemps
Nous entrons partout où il est possible de rentrer, grimpons au plus haut des bâtiments par les escaliers extérieurs accessibles, on fait quelques enregistrements, filmons et photographions les façades, machines et installations…
Nous restons silencieux tout le temps de notre exploration et avons la sensation qu’un groupe d’ouvriers va nous questionner sur notre présence ici mais nous ne seront surpris dans notre visite que par une horde de sangliers…
Photos: Julien Lemonnier, La Défriche, Septembre 2010
10 jours de travail acharné au sein du Tabacka Kultur Fabrik, en plein coeur de Kosicé.
D’abord faire le tri de la banque de sons de la mine récoltés ici et là, documentation et archives sonores, reportages récupérés sur la toile plus quelques enregistrements maisons, Travail de transformation de ces sons, filtres, durées, effets, ou utilisation brute, mise en lien avec nos instruments, la guitare et le saxophone. Puis, en cours de résidence, rencontre avec Tomas « Teapot » Ferko, musicien bidouilleur de sons électronique, grande écoute et nombreuses propositions. Nous passerons les 4 derniers jours à travailler tous les trois, mettre en place des « tableaux » sonores en essayant toutefois de garder au maximum la fraicheur de l’improvisation jusqu’au concert. Nous profitons des soirées pour faire un montage vidéo mélangeant des images d’archives ou documentaires et nos prises de vues sur la mine de Kosicé pour le diffuser pendant le concert de fin de résidence.
Photos: © Ham Orsky
Mercredi 29 septembre. Après 10 jours sur place, nous présentons le travail accompli notamment depuis 4 jours avec Teapot.
Nous avons opté pour une scénographie simple, les trois musiciens sur scène, éclairage rouge et diffusion sur écran de la vidéo montée durant la résidence.
Avant l’ouverture des portes, nous laissons la salle dans le noir, les projecteurs rouges éclairant faiblement la scène vide et diffusons durant l’arrivée du public un enregistrement d’ambiance de travail à la mine à petit volume.
La salle n’est pas très remplie, jour de semaine à Kosicé… Quelques personnes ayant apprécié le concert de Cave Canem donné le samedi précédent, l’équipe du Tabacka Kultur Fabrik, et quelques curieux.
Le concert sera composé de 4 parties durant chacune entre 10 et 20 minutes. Au bout des 2 premières parties s’enchainant sans silence, les applaudissements et cris du public présent se font entendre, et ainsi à la fin de chaque tableau jusqu’à la fin.
Les quelques commentaires que nous entendrons ensuite sont encourageants, on nous parle « d’ambiance très prenante », de personnes qui « rentrent dans le son », de « montées continues » ou encore « it sounded like a David Lynch movie on heroin »…
La suite en janvier au GRIM de Marseille…
Réalisation Frédéric de Benedetti
sur le scène de Tabacka Kulturfabrik à Kosice
Photos © Ham Orsky
Exploration sensible d’un univers sonore enfoui. Variété des « sons bruits », voix et machines, rumeurs, atmosphères. Mémoire du passé, collecte du présent. Expérimentations, triturations, improvisation.Autour de l’univers de la mine pour une création musicale, sonore et visuelle.
Fred de Benedetti : Guitare/voix/programmations (Marseille,FR)
Julien Lemonnier : Saxophones/percussions/voix/programmation (Marseille,FR)
Artistes musiciens Slovaques : Collectif Tabacka Kultur Fabrik (Kosicé,SK)
Résidence de création :
Septembre 2010 : Tabacka Kultur Fabrik (Kosicé,SK) Décembre 2010 : Grim (Marseille,FR)
Première représentation : Septembre 2010 Au Tabacka Kultur Fabrik (Kosicé,SK)
La mine…
Lieu d’une activité fédératrice, créatrice de codes de savoir vivres, savoir être, d’une mémoire liée au travail, aux exils, aux identités. Terraux riche de bruits, sons, voix, discours, grondements, éclats, mugissements,ronflements, sifflements, craquements, murmures, grognements.Energie, chaleur, obscurité, profondeur, matière, echo, reverberation,
silence…
Tout un univers sémantique qu’explorent les musiciens Fred de Benedetti et Julien Lemonnier en collaboration avec des artistes Slovaques via la collecte de sons, d’archives et la trituration de ces matières, la confrontation de leurs univers musicaux propres et l’improvisation pour aboutir à la création d’une œuvre musicale sonore et visuelle destinée à la scène.
Ces matériaux sonores seront ensuite réinvestis avec la Compagnie KaRNaVIrES dans le projet
» Mémoire des Migrations en Pays Miniers »
Renseignements et Contacts : La Défriche, 10 Rue d’Oran 13005 Marseille ladefriche@free.fr